L’export, c’est la raison sociale même de Nautex international, une entreprise qu’a fondée Florian Foglietti en 2005 et dont les actifs tiennent dans un bureau, zone d’activités des Minimes. Très tôt, son dirigeant avait mis son métier au diapason de sa passion pour la voile de haut niveau. Isomat, Tasker, feu Kennex catamarans, et surtout le chantier Dufour (à l’époque où le détenait Olivier Poncin), ont fait appel à ses connaissances du marché international. Avant que Florian Foglietti ne s’affranchisse du statut de salarié de chantier nautique pour faire ses offres de services en tant que consultant. « Je fais comme si j’étais chez un fabricant, mais à l’extérieur de l’entreprise. Elle fait ainsi l’économie du recrutement d’un directeur export. »
Au printemps dernier, Bali, la jeune marque de catamarans lancée par le groupe Poncin sur le marché le missionnait pour étudier l’organisation en Amérique du sud d’un réseau de distributeurs. Douze jours et cinq pays visités, en ciblant à chaque fois les interlocuteurs que quarante années d’expérience nautique lui ont appris à identifier. À l’inverse, un fabricant américain de matériel de plomberie pour bateaux fait appel à son expertise, mais cette fois pour s’implanter sur le marché européen.
« Je connais beaucoup de professionnels dans tous les pays. Et lorsqu’un chef d’entreprise me dis ‘‘je voudrais renforcer mon export”, je regarde où en est l’entreprise, je lui dresse le topo sur la façon dont ça fonctionne dans tel ou tel pays et, avant de l’inciter à se déplacer sur tel ou tel salon, j’explique qu’il lui faut un distributeur sur place. »
Journal Sud Ouest du 22/09/18, texte Philippe Baroux.